Géant Vert
Je déteste le suivant !
Etre raisonnable totalement à l’Ouest
Campagne de publicités auprès de l’Homme citadin
Enfermé entre quatre murs
Pas un brin de place
Pas d’espace vert
Aucun espace qui te dit lorsque tu arrives : « Tu es le premier Homme qui vient ici »
Imagine un endroit vierge de toute empreinte humaine
C’est inexistant, sauf les fonds sous-marins
Et là c’est la frousse assurée, sauf pour l’Homme poisson
Donc dans cette campagne, on te vend des espaces verts et du bio
On te crée des jardins pour te parquer comme un mouton
On te fait manger bio, découverte des vrais goûts, du goût de la terre
Véritable retour aux sources
Quel plaisir n’est-ce pas de goûter la terre ?
Et là tu te fais avoir !
Ils t’endorment avec cette image des produits du terroir
Et tu sais pourquoi ?
Parce que lorsque tu te fais un bon petit gueuleton, ils testent le nucléaire dans le Pacifique !
Bleue mais la mer touche la mort,
Bleue n’est plus de mon ressort,
Il faudrait m’entendre d’abord pour s’aimer et rêver encore[1]
Cette chanson en dit long sur la souffrance de la Terre
Et toi, tu t’empiffres de ses bienfaits et tu continues à la laisser crever
Tu lui voles toutes ses richesses, tu la vides de ses entrailles et ensuite,
Tu la massacres à petit feu depuis tes quatre murs devant ton poste de télé qui te vend du bio : une tuerie sans faim !
[1] « Bleu » in Maurane, L’Heureux Tour, 2004.