13 janvier 2009
La bailaora roja
Aiguiser les mots. Une pointe. Piquer au vif. Entailles, fêlures. L’épiderme est atteint. La mine affûtée éventre le sous-cutanée. Libération. Sanguinaire est l’échappée. Sous la peau, l’écriture coule rouge… Riá riá riá pitá toca la bailaora roja con sus palillos… Sans cesse, le liquide carmin cogne le sol. ¡Tacón ! ¡Tacón ! ¡Tacón ! La danse est poignante. Les maux se pressent sur l’aiguille. Main droite, main gauche. La gestuelle verbale est passionnelle. Ici, poser un garrot serait supplice.
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